Les Feuilles mortes
Joseph Kosma
Jacques Prévert
Oh! je voudrais tant que tu te souviennes
des jours heureux où nous étions amis.
En ce temps-là la vie était plus belle
et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle,
Tu vois, je n’ai pas oublié.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
les souvenirs et les regrets aussi.
Et le vent du Nord les emporte
dans la nuit froide de l’oubli.
Tu vois, je n’ai pas oublié
la chanson que tu me chantais.
C’est une chanson qui nous ressemble.
Toi tu m’aimais et je t’aimais,
Et nous vivions tous deux ensemble,
toi qui m’aimais, moi qui t’aimais.
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment,
tout doucement, sans faire de bruit,
Et la mer efface sur le sable
les pas des amants désunis.
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
les souvenirs et les regrets aussi.
Mais mon amour silencieux et fidèle
sourit toujours et remercie la vie.
Je t’aimais tant, tu étais si jolie,
Comment veux-tu que je t’oublie.
En ce temps-là la vie était plus belle
et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui.
Tu étais ma plus douce amie…
Mais je n’ai que faire des regrets
Et la chanson que tu chantais,
toujours, toujours, je l’entendrai!